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miércoles, 22 de agosto de 2012

Chanson Crepusculaire(Ruben Dario)


Le bois vierge éveille, de sa langue sonore
chante, tout frémissant, la chanson de l'Aurore.
Vibrent les jeunes arbres, éclate la lumière
qui décore le front de l'aube printanière.
Dans une gloire d'or, semblable a un empereur
le grand soleil caresse et l'oiseau et la fleur.
O sêve! O volupté! Je vois un noir taureau
manger de la pâture au bord d'un frais ruisseau,
tandis que sur des feuilles où la lumière tombe,
à plein air, amoureuse, roucoule une colombe.
Là-bas, je vois la mer grisâtre et l'horizon
doré par le matin: et là-bas, le vallon:
partout, la joie de vie comme un souffle mystique;
partout, l'ivresse ardente, l'haleine du tropique.
On dirait une fête suprème, un plaisir pur,
sous le regard profond de l'éternel azur.



L'aube émaille des perles son beau péplum de rose
dans les vagues d'opale qui font l'apothéose.
On voit la plaine verte dans una rêverie
comme le champ de riz d'une chinoiserie.
C'est l'heure de l'Orient et du doux crépuscule,
l'heure du papillon et de la libellule,
et du nid qui gazouille, et des petits enfants.
Les prés ont des sourires et des cris triomphants.
On voit, sur les collines pittoresques, sauvages,
comme des cygnes blancs, les humides nuages,
Partout la vie, partout la joie, partout l'amour.
Seulement dans mon coeur est triste ce beau jour.

Hélas, ma bien aimée! L'implacable destin
a empoisonné ma coupe, a empoisonné mon vin.
Je ne vois pas tes yeux, adorable trésor;
je ne voix pas ta bouche charmante, à la voix d'or,
ta chevelure blonde, ton profil séraphique,
et ton corps délicat de canéphore antique.
Loin de toi, je suis triste, et je suis solitaire;
je chante ma plaintive chanson crépusculaire.
Champ fleuri! Mon printemps est plein de ma souffrance.
Maintenant, je vois l'aube! L'aube, c'es l'espérance...


Traduccion
La Virgen de madera despierta, de sonoro lenguaje
canta, toda temblorosa, el canto de la Aurora.
Vibran los árboles jóvenes, las explosiones de luz
que decoran el frente del alba de primavera.
En un resplandor dorado, como un emperador
el gran sol una caricia y el pájaro y la flor.
O savia! Un placer! Veo un toro negro
pastar junto a un arroyo fresco,
mientras que sobre las hojas donde la luz es tumba,
al aire libre,enamorada gorjea una paloma.
Allí, veo el gris del mar y el horizonte
dorado por la mañana y allí, el valle:
en todas partes, la alegría de la vida como un soplo místico;
en todas partes, la embriaguez ardiente, el aliento de los trópicos.
Parecemos una fiesta suprema, un placer puro,
bajo la mirada profunda del azul eterno.


El amanecer esmalte de perlas su hermoso pétalo de rosa
en las olas del ópalo que son la apoteosis.
veremos la verde llanura en un sueño
como el campo de arroz de los chinescos.
Es el momento de Oriente y del suave crepúsculo,
el tiempo de mariposa y la libélula
y de nidos que gorjean y de los niños pequeños
Los prados fueron de sonrisas y de gritos triunfantes.
como de cisnes blancos, las nubes húmedas,
Por todos lados la vida, toda la alegría, todo el amor.
Solamente en mi corazón está triste este hermoso día.



Lamentablemente, mi buen amada! El destino implacable
ha envenenado mi copa ha envenenado mi vino.
No puedo ver tus ojos, adorable tesoro
No veo tu boca encantadora, a la voz dorada
tu pelo rubio, tu perfil angelical
y tu cuerpo delicado de portadora de canasta
Lejos de ti, estoy triste y me siento solo
Yo canto mi quejumbrosa canción crepuscular.
Campo florido! Mi primavera está llena de mi sufrimiento.
Ahora veo el amanecer! La Aurora, es la esperanza...



RUBEN DARIO

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